Les avancées technologiques permettent un rapprochement progressif entre humains et systèmes robotiques. Ces nouvelles formes d’interaction questionnent : comment garantir une intégration harmonieuse des robots dans nos sociétés ? Face à cet enjeu, la recherche en SHS est de plus en plus mobilisée dans des programmes de recherche régionaux et nationaux en robotique. Que cela soit pour documenter les modes d’appropriation des robots par leurs usagers (Moricot, 2019 ; Gourinat, 2022), pour interroger les méthodes de conception de la robotique (Becker, 2020 ; Barcellini, 2020), ou encore pour étudier l’évolution des frontières ontologiques entre humains et robots (Spatola, 2019 ; Grimaud, 2021), une large variété d’approches est alors investie. Une communauté se forme peu à peu, bien qu’encore fragmentée et faiblement connectée (Bidard, 2012).

Si les évènements et publications sont nombreux en robotique, les temps d’échange restent toutefois insuffisants pour couvrir en profondeur les questions théoriques, éthiques et méthodologiques de la recherche avec et sur la robotique en SHS. Le manque de dispositifs propices au débat constitue ainsi un obstacle épistémologique (Bachelard, 1938) tant à la thématisation scientifique plus large de la robotique et des interactions humains-robots en SHS, qu’à la coordination des actions entre chercheurs déjà engagés sur ces sujets.

Le réseau "Robots et Robotique au prime des Sciences Humaines et Sociales" vise à créer un espace de discussion propice à rassembler acteurs de la recherche en SHS et acteurs de la recherche en robotique. Ce réseau, dont l’activité sera principalement organisée autour de séances bimestrielles et d’une journée de rencontre annuelle, permettra d’interroger les implications sociétales du développement de la robotique, et d'explorer les implications théoriques et méthodologiques de la recherche sur la robotique et avec la robotique en SHS.

Cette action est financée par l'ANR dans le cadre du projet "Acculturation - Méthodologie" du PEPR O2R et par la MSHS-Toulouse. 
Elle est soutenue par le CERTOP (UMR 5044), le CETCOPRA (UR 2483), l'ISIR (UMR 7222) et l'Icam site de Toulouse.